Arpenter les routes du Monténégro pendant près de deux semaines est définitivement un des voyages que nous avons préféré faire. Entre les randonnées des parcs naturels, les baignades dans les eaux chaudes des bouches de Kotor ou encore pagayer au milieu des oiseaux du lac de Skadar, ce pays est riche en expérience et en paysages à découvrir.
Alors pourquoi devriez-vous considérer un road trip au Monténégro pour votre prochain arrêt ? Et quel itinéraire choisir sur place ? On vous raconte tout dans cet article !
Pourquoi aller au Montenegro ?
Le Monténégro est une destination qui séduit chaque année de plus en plus de touristes. Cela pour de nombreuses raisons.
Le pays n’est pas très vaste et se prête très bien aux road trips, en quelques heures il est possible de traverser le pays et de voir de nombreux paysages différents, des canyons aux sommets enneigés en passant par la mer et les lacs. Sur chaque route entre deux villes nous avions envie de nous arrêter une bonne dizaine de fois pour admirer les vues qui s’offraient à nous.
Si vous aimez la nature sous toutes ses formes, alors vous allez être ravis. Les sentiers de randonnées sont nombreux et spectaculaires tandis que les lacs glaciaires s’étendent à perte de vue.
Si vous préférez la mer, les bouches de Kotor et la Budva Riviera sauront certainement vous séduire, avec leurs eaux turquoises où l’on se baigne avec les montagnes dans le dos ou en admirant le vieux village de Sveti Stefan. Sur la côte adriatique, la vie nocturne n’est pas en reste, Budva étant aussi réputée pour ses fêtes et ses clubs.
C’est aussi un pays chargé d’Histoire et aux influences nombreuses. Byzantines, romaines, vénitiennes ou yougoslaves, toutes les périodes de ce pays ont laissé des traces. Dans les vieilles villes d’Ulcinj ou Budva, dans les forteresses comme à Kotor ou Stari Bar ou dans les monuments religieux comme à Cetinje ou sur le mont Lovcen, se promener au Monténégro c’est un peu comme se promener à travers l’histoire.
Enfin, c’est une destination encore bon marché (comme vous le verrez dans les détails de notre budget), même si en feuilletant des articles de 2019 nous avons pu observer une montée des prix par rapport aux prix actuels. On vous conseille donc de visiter rapidement le Monténégro, car la popularité de cette destination ne fait qu’augmenter !
Pour aller plus loin : Que faire au Monténégro ? Les 10 incontournables.
Notre itinéraire de 12 jours
Détail de l’itinéraire
- Biogradska Gora (Kolasin) : 1 jour
- Durmitor (Zabljak) : 2 jours
- Kotor : 3 jours
- Budva : 2 jours
- Ulcinj : 1 jour
- Skadar (Rijeka Crno Jevika) : 2 jours
Jour 1 : Le Parc de Biogradska et les lacs du Durmitor
Le parc de Biogradska
Aussitôt atterris à Podgorica, nous récupérons notre voiture de location et filons vers le Nord en direction de Biogradska Gora, où nous allons passer la première nuit. Notre objectif : se lever tôt le lendemain pour aller admirer le lac de Biograd.
Le parc de Biogradska est le plus petit des cinq parcs nationaux du Monténégro. De nombreux sentiers de randonnées y sont disponibles, mais nous voulions surtout voir le lac gigantesque de près de 23 hectares.
En arrivant un peu avant 9 heures du matin, nous avions le lac rien que pour nous ! La brume ne s’était pas encore dissipée au-dessus de l’eau, cette vue et le calme ambiant nous ont plongés dans une ambiance pleine de mystère, un régal.
Après un tour du lac à pied (un peu plus de 3 kilomètres de marche) où l’on découvre la flore variée du parc, on met le cap vers notre prochain arrêt : le parc national du Durmitor, connu pour ses sommets, ses lacs, ses forêts et son canyon.
Où dormir ? A Tara Riverside, pour une nuit dans un mignon petit chalet à proximité du parc.
Pour en savoir plus sur le parc de Biogradska Gora : Le parc national de Biogradska Gora : que faire ?
Le canyon de la Tara et les lacs du Durmitor
La route qui nous mène de Biogradska au Durmitor longe la rivière Tara et nous offre de nombreux points de vue, jusqu’à notre arrivée au pont de Đurđevića qui surplombe le plus haut canyon d’Europe. On s’offre des petits frissons en prenant une des tyroliennes permettant de traverser le canyon tels une paire de moineaux. La vue y est aussi vertigineuse que magnifique.
Les plus aventureux pourront aussi y faire une descente en rafting sur les eaux vives de la Tara, activité incontournable dans le parc du Durmitor que vous pouvez réserver en avance ici.
Après une pause repas au village de Zabljak, le point de chute de nombreux touristes résidant dans le parc de Durmitor, nous nous mettons en route vers le Lac Noir.
Ce lac, aussi connu sous le nom de Crno Jezero, est l’endroit le plus connu de la région. Immense lac glaciaire sur lequel se reflètent les montages et les grandes forêts de sapins, sa vue vaut vraiment le détour. A 10 minutes de route depuis le village de Zabljak, on rajoute autant de temps de marche et nous y sommes. Quel spectacle !
Certains voudront s’y arrêter pour le pique-nique, d’autres pour faire un tour en barque sur le lac. Mais nous optons plutôt pour une autre option : marcher jusqu’à un second lac, le Zminje Jezero.
Surnommé le Lac aux Serpents, il se trouve à un peu moins d’une heure de marche du Crno Jezero. La balade nous fait rentrer dans l’épaisse forêt de sapins jusqu’à arriver devant ce lac aux teintes vertes surprenantes. Mais n’ayez crainte, point de serpents en vue ! Le lac tire son nom d’une vieille légende locale.
Jour 2 : Randonnée dans le Durmitor
Après avoir contemplé les lacs du parc, il était temps de se frotter à ses sommets. Courageux mais pas les plus courageux, nous avons pris pour cible le second plus haut sommet du parc : le mont Prutas et ses 2393 mètres d’altitude.
Pour accéder au point de départ de la randonnée, Dobri Do, nous avons emprunter la route panoramique du Durmitor Ring. Sueurs froides garanties à chaque virage sur cette route sinueuse où les voitures ne se croisent que timidement. Mais il aurait été dommage de passer à côté de cette route qui serpente entre les sommets du parc et offre des vues à couper le souffle après chaque tournant.
L’ascension du mont Prutas ne fut pas la plus simple, mais définitivement la plus gratifiante. En passant par de nombreux plateaux différents et longeant des crêtes, des paysages spectaculaires défilaient sous nos yeux. Une fois le sommet atteint en 2 heures, nous avons descendu un flanc différent pour aller voir le lac Sckrcko Jezero, avant de retourner à notre point de départ. On recommande énormément cette randonnée, de niveau moyen+/difficile et qui se fait en 6 heures en comptant une pause pique-nique au sommet !
Où dormir dans le Durmitor ? Nous avons adoré notre hôtel, l’Etno Village Vojnik, où nous dormions dans un petit chalet perdu en pleine montagne, au milieu des animaux et avec un délicieux restaurant local.
Retrouvez tous nos conseils pour visiter la région du Durmitor dans cet article : Le Parc National Du Durmitor : Que Faire Durant Votre Séjour ?
Jour 3 : Kotor et sa vieille ville
Le lendemain nous prenons la route en direction des bouches de Kotor. Sur notre route, nous passons près du lac Slano et du lac Krupac, des lieux dont nous n’avions jamais entendu parler mais qui méritent sans doute un arrêt de quelques heures.
La baie de Kotor est un des endroits incontournables du Monténégro et le plus visité, ce que les croisières ont d’ailleurs bien compris, les paquebots ne sont pas rares dans la région. La mer s’enfonce dans les terres, on se baigne encerclé par les montagnes.
Mais avant de tremper les pieds dans l’eau, on visite la vieille ville de Kotor. Vrai dédale de ruelles étroites, cette vieille ville a des airs de Venise et on prend plaisir à s’y perdre et à arpenter sans carte. Les monuments y sont nombreux : cathédrale, tour de l’horloge, remparts, autant d’endroits qui méritent votre attention. Plus nombreux encore sont les chats qui ont élu résidence dans les vieux quartiers de la ville.
Après une pause déjeuner dans la vieille ville (et une glace bien méritée de chez Moritz Eis), on se récompense avec une baignade sur une des minuscules plages à côté de la ville de Kotor, Kotor Beach. Il y en a peu, très étroites et principalement prises par les transats des plages privatisées. Les places sont chères sur les portions de plage publique, mais la vue que l’on a lorsqu’on se baigne dans la baie de Kotor vaut bien la peine de se serrer un peu sur nos serviettes.
Sur le chemin entre la vieille ville de Kotor et Kotor Beach, vous passerez devant la piscine municipale en plein air où s’entraîne l’équipe locale de water-polo. Un lieu plein d’authenticité qui mérite de s’y arrêter quelques instants !
Après un dîner avec vue sur les bouches de Kotor au Galion, on rentre à notre logement. Pour ces quelques jours dans les bouches de Kotor, nous avons fait le choix de résider dans Kotor même, à quelques mètres de la vieille ville. Cela permet ensuite de facilement explorer les alentours en voiture.
Jour 4 : Excursion en bateau dans la baie de Kotor
Le lendemain, nous partons en bateau découvrir les nombreux points d’intérêts des bouches de Kotor. Les compagnies de bateau ne manquent pas, et elles sauront vous trouver ! Les promoteurs sur les quais de Kotor sont nombreux et nous décidons de partir pour une croisière de 3 heures avec Seamount Kotor (40€ par personne).
Le bateau nous amène ainsi sur l’île de Notre-Dame du Rocher, cette église posée sur l’eau, dans une ancienne base de sous-marins, près du fort de Mamula et dans la Blue Cave, en passant devant d’autres villes des bouches comme Perast et Herceg Novi. Idéal pour un tour d’horizon de toutes les particularités de la région !
Le soir, pour changer des restaurants, on prend le temps de se faire un apéro sur un des nombreux pontons se jetant dans la baie pour admirer le coucher du soleil qui se niche entre les montagnes qui rougissent.
Jour 5 : Forteresse de Kotor et visite de Perast
On se lève de bonne heure le matin pour partir à l’ascension de la forteresse de Kotor. Juchée en haut de plus d’environ 2000 marches et accrochée à la montagne, la forteresse Saint-Jean domine la ville et sa baie.
C’est une visite immanquable si vous voulez prendre de la hauteur pour admirer les bouches de Kotor. Malheureusement ces ruines du XIVème siècle ne sont que très peu entretenues et perdent de leur intérêt historique.
On file ensuite vers Perast, authentique village au bord de l’eau situé à 15 minutes de route de Kotor. On est attirés par ses nombreuses églises et palais vénitiens, et on y reste pour l’ambiance paisible qui y règne.
Après une ascension du clocher du village, on musarde dans les quelques rues du village avant de trouver un spot parfait pour la baignade sur un ponton isolé près de la caserne de pompiers. Les restaurants de poisson y sont nombreux, tout dans ce village donne envie de prendre notre temps et de simplement profiter.
Où dormir à Kotor ? L’idéal est de trouver un logement proche de la vieille ville et de la côte, comme celui où nous étions : Apartments Feniks.
Jour 6 : Mont Lovcen, Cetinje et vieille ville de Budva
Mont Lovcen et la Serpentine
Ce matin-là, on se lève tôt. Objectif : être parmi les premiers à prendre la direction du Mont Lovcen et de sa bien connue route Serpentine. N’étant pas les plus courageux des pilotes, on redoutait un petit peu cette route étroite et sinueuse et ses 25 lacets. Finalement, la route n’est pas si insurmontable, on se permet même des pauses pour contempler la vue sur Kotor (dont la découverte d’un café avec une terrasse suspendue dans le vide).
Le Mont Lovcen accueille sur son sommet le mausolée de Petar II Petrović-Njegoš. Ce monument attire surtout les touristes aujourd’hui pour son belvédère, duquel on peut observer tout le Monénégro, des bouches de Kotor au lac de Skadar, en passant par l’Adriatique et le massif du Durmitor. Il paraitrait même que par temps clément, on peut observer l’Italie. La vue est à couper le souffle et mérite bien les 400 marches à gravir pour y accéder !
Cetinje
On descend du Mont Lovcen par l’autre flanc, évitant ainsi de reprendre la Serpentine (ce qui n’est pas plus mal), en direction de Cetinje. Ancienne capitale historique du pays, Cetinje est aujourd’hui la capitale du trône, accueillant la résidence principale du président du Monténégro.
Les musées y sont nombreux, les monuments religieux d’autant plus. On profite de nos quelques heures dans cette ville pour visiter le Monastère de Cetinje et l’Église Royale, tous deux sobres de l’extérieur mais aux intérieurs surprenants de fresques et de couleurs. Après une pause déjeuner, on prend la direction de notre dernier arrêt de la journée : Budva.
Retrouvez le détail de nos trois jours passés dans la région de Kotor ici : Que Faire Et Que Voir À Kotor ? Nos Recommandations Et Conseils.
Vieille ville de Budva
Budva est une station balnéaire très prisée des touristes du monde entier, connue pour ses plages, ses fêtes mais aussi sa vieille ville.
Aussitôt arrivés à Budva, nous partons donc nous perdre dans sa vieille ville, Stari Grad. Vrai labyrinthe de pierres anciennes, l’influence vénitienne se ressent à chaque coin de rue, même si les restaurants et boutiques souvenirs ont remplacé les habitations.
S’il y a quelques églises à visiter, donc l’église de la Sainte-Trinité qui vaut le détour, c’est surtout le charme de la ville et le plaisir que l’on ressent en y naviguant sans boussole que l’on retient.
Pour couronner le tout, une petite porte de la vieille ville débouche directement sur la plage de Ricardova Glava, où l’on décide de piquer une tête. Avec une vue sur les remparts de la vieille ville d’un côté, la statue de la ballerine de l’autre, illuminée par le coucher de soleil, on ne pouvait pas rêver meilleur endroit pour clore cette journée bien remplie.
Jour 7 : Sveti Stefan, Przno et Jaz Beach
Sveti Stefan
On se dirige en fin de matinée vers Sveti Stefan, à 15 minutes en voiture de Budva. Sveti Stefan, c’est LA carte postale du Monténégro. Cet ancien village de pêcheurs niché sur un bout de terre s’élançant dans la mer est unique en son genre.
Devenu un complexe hôtelier de luxe, le village est malheureusement inaccessible aux touristes non-résidents. Heureusement, la vue reste gratuite ! En s’arrêtant au bord de la route passant au nord de Sveti Stefan, vous aurez de beaux panoramas sur la presqu’île. Les plus motivés pourront monter jusqu’à l’église Saint Sava pour une vue plongeante.
Les plages de Sveti Stefan valent aussi le détour. Eaux turquoises, étendues de sable rose, tout donne envie de s’y baigner !
Seul bémol de Sveti Stefan : l’affluence. Ce petit joyau attire du monde et s’y garer est un vrai défi. On vous conseille donc de venir tôt et de vous armer de patience, ou de venir en bus.
Pržno
Pour la pause déjeuner, on se met en direction de Pržno, tout petit village de pêcheurs à côté de Sveti Stefan. Ce petit village ne manque pas de charme et d’authenticité avec ses maisons en pierre et son bord de mer.
On a pris plaisir à déguster du poisson frais à Konoba More, avec une vue sur la mer comme invitée à notre table.
Jaz Beach
Vous vous en rendrez vite compte au Monténégro : les plages sont belles, mais leurs galets font mal aux fesses et aux pieds. Alors pour notre après-midi, on s’est mis en quête d’une plage de sable. Et notre recherche nous a menés jusqu’à Jaz Beach, immense étendue de sable dans la partie Ouest de la Budva Riviera.
La plage est grande et on y trouve facilement une place bien qu’il y ait beaucoup de monde. Si vous recherchez le calme et la détente ce n’est peut-être pas le meilleur endroit.
Où dormir à Budva ? Si vous êtes en voiture, le plus simple est de se loger dans la nouvelle ville, comme nous avons fait en dormant à El Mar Apartments.
Pour en savoir plus sur Budva et la Budva Riviera : Que Faire À Budva ? Nos Incontournables En 2 Jours.
Jour 8 : Petrovac, Stari Bar et Ulcinj
Petrovac
Nous quittons définitivement Budva pour nous rendre à Ulcinj, avec quelques arrêts prévus sur le chemin dont Petrovac.
Le front de mer de Petrovac est très agréable. On vous recommande l’ascension des quelques marches du Kastio, ancienne forteresse vénitienne, pour profiter d’une superbe vue sur les falaises et les îlots de Katic et de Sveta Nedjelja avec sa petite chapelle isolée.
Stari Bar
On enchaîne en direction des ruines de Stari Bar. Cette ancienne ville, fondée par les Illyirins en 800 av. JC et passée sous contrôle des slaves, byzantins, vénitiens et ottomans a depuis été bombardée par les monténégrins durant le XIXe siècle. Il en reste aujourd’hui des ruines qui se visitent, perchées au pied du mont Rumija.
La vieille ville de Stari Bar fait l’objet d’une chouette balade, où l’on s’amuse à imaginer la vie à cette époque, tout en nous offrant de beaux panoramas sur la côte adriatique et les montages. Le village formé autour de la vieille ville regorge de bonnes adresses, on vous recommande particulièrement le restaurant Belem, délicieux !
Ulcinj
Notre route de la journée s’arrête à Ulcinj, ville très proche de la frontière avec l’Albanie. Cette ville balnéaire est comparable à Budva, s’y mêlent plage, fête et vieille ville.
Cette dernière vaut le détour, juchée au-dessus de la plage, elle offre une belle vue sur toute la ville et sur la mer. C’est d’ailleurs un spot idéal pour admirer un beau coucher de soleil. Toute en pente, les rues y sont très étroites et l’on a vite fait de s’y perdre ! De nombreux restaurants y servent de bons plats à base de poisson, agrémentés d’une belle vue sur la mer.
Où dormir à Ulcinj ? Pour nous mettre dans l’ambiance, nous nous sommes trouvé un charmant petit hôtel dans la vieille ville que l’on vous recommande !
Pour aller plus loin : Que faire à Ulcinj ? 6 activités incontournables.
Jour 9 : Arrivée à Skadar et Kayak à Rijeka Crnojevica
Il est temps de se diriger vers la dernière étape de notre périple, mais pas des moindres : le lac de Skadar. Attraction principale du parc national de Skadar, ce lac est le plus important des Balkans et s’étend entre le Monténégro et l’Albanie.
On ne manque pas de s’arrêter en route à Pavlova Strana, devant cet hôtel abandonné pour profiter d’une des vues les plus emblématiques du pays. Pourtant souvent comparé au HorseShoe Bend du grand canyon ou à la Baie d’Halong, ce paysage n’a pas son pareil. Nous avons tellement apprécié que nous sommes d’ailleurs revenu le lendemain à l’heure du coucher de soleil pour voir cette rivière enroulée autour des montagnes se teinter d’orange et de rose.
Nous avons passé deux nuits dans la région de Skadar en nous établissant à Rijeka Crnojevica. Ce petit village est connu pour son pont de pierre et est situé au début de la rivière, avant que celle-ci ne se jette dans le vaste lac de Skadar. L’appartement que nous avons loué sur place nous a également mis à disposition des kayaks, l’occasion pour nous de nous lancer dans un séance de pagaie de 3 heures.
En kayak, nous sommes partis du pont de pierre pour remonter jusqu’au bas du fameux point de vue Pavlova Strana. En fin d’après-midi (nous sommes partis entre 16h et 19h), la rivière est calme et paisible. Nous avons pu prendre le temps d’observer de nombreux oiseaux, le lac abritant pas moins de 264 espèces, et de faire une pause baignade dans l’eau chaude du lac. Le retour au village en kayak à l’heure du coucher de soleil a fait de cette activité un de nos coups de cœur du voyage !
Le soir, on dîne à Lesendro, petit restaurant familial à côté de notre appartement. Cuisine locale, service aimable, ragoût délicieux : c’est simple, on y est revenus pour nos deux prochains repas !
Jour 10 : Excursion en bateau sur le lac de Skadar au départ de Virpazar
Après avoir exploré la partie Ouest du lac en kayak, il était temps de faire un tour de l’autre côté en remplaçant la force de nos petits bras par celle du moteur d’un vrai bateau.
Au départ de Virpazar, ville très touristique au bord du lac, les excursions sont nombreuses et nous optons pour celle proposée par Kingfisher. Au programme : 3 heures et demie pour voguer en direction du monastère de Kom, pause baignade et retour à Virpazar en longeant une autre rive du lac. Le tout agrémenté de petits beignets typiques et de vin rouge local !
Cette balade agréable avec des guides sympathiques nous a permis de compléter notre Pokédex d’oiseaux observés sur le lac, dont un gros pélican frisé ! Une excursion de ce type coûte 15€ par personne, auxquels s’ajoutent les frais de 4€ d’entrée dans le parc.
Pour finir la journée, on tente de s’aventurer sur des sentiers de randonnée du parc. Malheureusement, on abandonne vite ce projet face au manque de balises et d’entretien des chemins, malgré la carte que nous avons pu récupérer à l’office de tourisme de Virpazar.
Tant pis pour l’effort, on passe directement au réconfort et on file faire trempette. Sur le bateau, d’autres touristes nous ont recommandé la plage de Pješačac, “endroit parfait pour méditer”. A 15 minutes en voiture depuis Virpazar, cette plage était en effet très agréable et peu fréquentée, avec quelques pontons pour plonger.
Jour 11 : Plage de Murici (et départ)
Pour conclure notre road trip au Monténégro, on s’offre une dernière baignade à Murici. A 2 heures de route depuis Rijeka Crnojevica, cette plage est sans aucun doute le meilleur endroit du lac pour se baigner. Vaste plage, pas beaucoup de monde, de nombreux endroits à l’ombre et pas d’algues ni de cailloux dans l’eau, c’est une pépite.
Où dormir à Skadar ? Nous avons logé à Rijeka Crnojevica dans cet appartement très confortable et spacieux, où nous avons pu louer nos kayaks directement !
Pour aller plus loin : Parc national du lac Skadar : que faire et que voir ?
Après quelques heures à lézarder au soleil, il était malheureusement temps pour nous de rentrer à la maison. La région de Skadar n’est pas loin de Podgorica, faisant de cette étape la conclusion parfaite avant de retourner à l’aéroport.
A noter que l’aéroport de Podgorica est très petit. Un rapide coup d’œil aux avis Google du lieu vous fera comprendre que les retards y sont fréquents et nous n’y avons pas échappé, avec un bonus d’attente de 2 heures sur place. Prévoyez donc de quoi vous occuper !
Pour nous, on a attendu en triant les très (trop) nombreuses photos prises sur place, histoire de faire perdurer ce superbe voyage !
Et si vous cherchez (encore) d’autres activités pour compléter votre road trip au Monténégro, voici une liste de suggestions :
Autres options d’itinéraires
En 12 jours, nous n’avons malheureusement pas eu le temps de voir tout ce que le Monténégro a à offrir, notamment :
- Le monastère d’Ostrog : ce monastère orthodoxe iconique du pays est imbriqué dans une falaise du mont Ostrog, le rendant si unique en son genre. Il peut faire l’objet d’un arrêt sur votre route entre le Durmitor et Kotor.
- Le canyon de Piva : situé tout au nord du pays, proche du Durmitor, le parc naturel de Piva est réputé pour son lac artificiel aux eaux turquoises et ses canyons qui y mènent.
- Le canyon de Mrtvica : entre Podgorica et le parc de Biogradksa Gora, ce canyon s’étend sur 15 kilomètres et offre de beaux sentiers de randonnées au fil de l’eau.
- Herceg Novi : autre ville phare des bouches de Kotor, Herceg Novi a aussi sa vieille ville, son monastère et sa forteresse, ainsi que son accès direct à l’adriatique avec la plage d’Igalo.
- La péninsule de Lustica : Cette péninsule se situe à l’entrée des bouches de Kotor et c’est ici que vous trouverez certaines des plages les plus paradisiaques du Monténégro.
Si vous prévoyez de rester deux semaines au Monténégro, si comme nous vous adorez les panoramas et la nature, on vous recommande de passer plus de temps dans le nord du pays et dans les différents parcs nationaux, qui était notre partie préférée du voyage.
Budget détaillé pour un road trip au Monténégro
La vie sur place au Monténégro n’est pas très chère par rapport aux autres pays européens et surtout à sa voisine la Croatie. Néanmoins, on note tout de même une grande différence sur place entre les prix pratiqués dans le nord du pays et le sud, particulièrement sur la côte entre Budva et Ulcinj où les prix sont trois fois plus chers qu’à l’accoutumée.
Nos principaux postes de dépenses restent l’avion (que nous avons réservé avec 5 mois d’avance via Skyscanner) et la location de la voiture (réservée avec 5 mois d’avance aussi, via le comparateur DiscoverCars), qui est selon nous une dépense indispensable. Pour les hôtels, nous avons surtout réservé des appartements privés sur Booking.com, avec un budget moyen de 28€ par nuit par personne. Pour la nourriture, nous avons alterné entre restaurants et quelques piqueniques composés de ce qu’on a pu trouver dans les supermarchés (où, il faut bien l’avouer, l’offre n’est pas très riche). Seul poste de dépense où l’on ne s’est imposés aucune limite : les glaces !
- Voiture : 642€
- Avion : 574€
- Logements : 523€
- Restaurants : 456€
- Activités : 187€
- Essence et péages : 131€
- Courses : 62€
- Forfait téléphonique : 20€
Soit à peu près 1300€ par personne pour 12 jours sur place.
Quand aller au Monténégro ?
Il est recommandé d’aller au Monténégro de juin et septembre, que ce soit pour profiter des plages ou pour pouvoir accéder facilement aux randonnées dans le nord du pays sans être gêné par la neige.
A noter qu’entre Juillet et Août vous êtes en pleine haute saison, et cela peut se faire sentir surtout dans la région entre Budva et Ulcinj, où les touristes sont nombreux.
Comment aller au Monténégro ?
L’avion est le moyen le plus rapide pour se rendre au Monténégro. Il y a deux aéroports au Monténégro, à Tivat et à Podgorica, la capitale. Les deux aéroports sont bien desservis depuis Paris. Nous avons opté pour Podgorica et avons voyagé avec Air Monténégro. A noter que l’aéroport de Podgorica est très petit, les retards d’avion y sont donc fréquents.
Vous pouvez sinon atterrir à Dubrovnik avant puis rejoindre le Monténégro en voiture. C’est l’occasion de passer quelques jours en Croatie puis de visiter le Monténégro.
Nous avons trouvé nos billets sur Skyscanner, où les prix étaient les plus intéressants.
Si vous le souhaitez, vous pouvez également vous rendre en train au Monténégro. Vous pouvez partir de Paris jusqu’à Munich, puis de Munich aller à Budapest, de Budapest aller à Belgrade et enfin de Belgrade arriver à Podgorica. Ce trajet sera bien entendu plus long mais aussi plus écologique.
Enfin, vous pouvez opter pour la voiture en passant par l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. De quoi voir du pays!
Comment se déplacer au Monténégro ?
Le plus simple est de louer une voiture sur place. Pour profiter pleinement du pays vous serez amenés à vous déplacer souvent, cela reste donc le plus pratique. Plusieurs agences de location sont présentes à l’aéroport. Nous sommes passés par le comparateur Discover Cars qui nous a permis de louer une voiture avec Sixt à un prix raisonnable (en s’y étant pris cinq mois à l’avance).
La route se fait essentiellement sur des routes nationales, limitées à 80km/h. Les routes sont globalement en bon état, sauf dans le parc de Skadar, et la conduite sur place est relativement aisée. Mais il y a beaucoup de côtes et de reliefs donc certains trajets peuvent durer plus longtemps qu’ils n’y paraissent.
Retrouvez dans cet article tous nos conseils pour louer une voiture et conduire au Monténégro.
Vous pouvez sinon opter pour le bus. Chaque ville possède sa gare routière et de nombreuses navettes peuvent vous déposer auprès des monuments les plus reculés comme le mont Lovcen. Les gares routières seront aussi les meilleurs endroits pour trouver des renseignements sur les bus et les horaires.
Les indispensables dans votre valise pour le Monténégro
On n’a pas la prétention de vous apprendre comment préparer l’entièreté de votre valise mais notre voyage au Monténégro nous a permis de nous rendre compte qu’en l’espace de 2h de route, on peut passer de la montagne où il fait 17 degrés à la plage où il fait 34 degrés. Donc notre premier conseil pour un voyage en plein été, est de prévoir à la fois des vêtements chauds pour la marche (voire des imperméables pour les moins chanceux) et des vêtements légers pour la plage et les visites du sud du pays.
Ensuite, outre ces détails vestimentaires, voici des objets indispensables à glisser dans votre valise pour profiter au maximum de chaque arrêt de votre roadtrip :
- Une protection anti-moustiques pour la région de Skadar
- Des jumelles pour observer la faune et la flore dans la région du Durmitor et de Biogradska
- Des chaussons aquatiques pour protéger vos pieds des rochers et cailloux lors de vos baignades sur la Budva Riviera et dans les bouches de Kotor
- Plusieurs gourdes pour vos randonnées et affronter les fortes chaleurs du Sud
A savoir pour préparer votre voyage au Monténégro
Le Monténégro ne fait pas partie de l’Union Européenne. Cela signifie principalement deux choses :
1. Vous aurez besoin de votre carte d’identité pour les séjours de moins de 30 jours. Au-delà, votre passeport sera indispensable.
2. Vous aurez probablement besoin d’acheter une carte SIM sur place pour pouvoir accéder à internet sur votre téléphone (et accéder à un GPS !). Des cartes SIM sont vendues dans les bureaux de tabac de l’aéroport, au prix de 10€ pour 10Go ce qui est amplement suffisant pour deux semaines.
Si le Monténégro n’est pas dans l’UE, la monnaie locale est tout de même l’euro. Pas besoin de changer votre argent sur place donc, mais pensez à retirer de la monnaie avant de venir pour ne pas payer de charges sur place !
Bilan
Avec près de 800 kilomètres parcourus sur le territoire du Monténégro, nous sommes revenus avec de nombreux coups de cœur et malheureusement quelques déceptions. Il est donc temps de faire notre bilan !
Nous avons adoré voyage au Monténégro, particulièrement pour découvrir la nature riche du pays : les paysages, les randonnées, les lacs, les oiseaux… Nous avons tellement apprécié découvrir la région du Durmitor que nous aurions aimé y rester un ou deux jours de plus. Faire du kayak dans le lac de Skadar a été aussi un gros point fort de notre road trip.
On s’est aussi régalés à musarder dans les vieilles villes de la côte, particulièrement à Kotor. Les bouches de Kotor sont indéniablement un des endroits immanquables à faire au Monténégro, offrant une scénographie unique en Europe.
La côte autour de Ulcinj nous a moins conquis. Il faut dire qu’en plein mois d’Août, les touristes étaient nombreux, la circulation difficile, et cela se ressentait surtout après être passé par la quiétude et la tranquillité du Durmitor.
Si la nourriture n’est pas un des points forts du pays, les portions servies dans les restaurants sont toujours généreuses (surtout dans le nord). A défaut de vous régaler, vous serez très certainement rassasiés !
Bref, nous sommes tombés amoureux du Monténégro et n’avons fait que recommander cette destination à nos proches depuis que nous sommes rentrés. On espère d’ailleurs que cet article et notre expérience là-bas vous aura donner envie d’y passer vos prochaines vacances !
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Vous avez des questions sur le Monténégro ? On a les réponses
Le mieux est entre juin et septembre, que ce soit pour profiter des plages ou pour pouvoir accéder facilement aux randonnées dans le nord du pays sans être gêné par la neige. La haute saison touristique se situe sur juillet et août.
Pour profiter pleinement des richesses du pays, deux semaines nous semblent indispensables. Mais en une semaine vous pourrez déjà avoir un bon aperçu des régions phares du pays.
La carte d’identité nationale suffit pour les séjours de moins de 30 jours. Entre 30 et 90 jours, il vous faudra votre passeport.
Il y a de nombreuses régions à découvrir au Monténégro, mais les destinations les plus prisées sont Kotor pour ses bouches, Budva pour arpenter la côte et Zabljak pour explorer le Durmitor.
Pour 12 jours sur place, nous avons chacun dépensé 1300 euros. Le plus cher reste les transports (avion pour venir et voiture de location sur place), la vie sur place étant moins chère qu’en France.
Bienvenue sur notre blog Prochain Arrêt ! Basés actuellement à Paris, nous profitons de chaque moment de temps libre pour nous aventurer en Europe et ailleurs, et pour revenir pour partager nos recommandations, meilleures adresses et bons plans.
Merci beaucoup pour cet article ! On prépare un voyage au Monténégro cet été, et on va beaucoup s’inspirer de votre parcours 🙂